"Expérimentation animale - Et si c'était vous?" C'est le message qu'on fait passer une dizaine de militants de GenevAnimaliste par leur mise en scène sur la place du Molard samedi 23 juin, inspirée de la performance londonienne de l'activiste Jacqueline Traid pour le groupe cosmétique LUSH). Vêtus de blouses blanches et munis de seringues, certains faisaient mine d'effectuer divers tests de laboratoire sur d'autres militants, "humains de laboratoire", attachés et portant les marques physiques des sévices subis.
L'objectif de la manifestation était de montrer que ce que l'on considère comme inacceptable d'infliger à un humain, l'est tout autant pour un animal. En 2009, plus de 700'000 animaux ont péri dans les laboratoires suisses, réduis au statut de "matériel biologique" jetable. Ces pratiques sont aujourd'hui justifiées par l'idéologie spéciste propre à notre société: les intérêts humains priment systématiquement, quel que soit le prix payé par les animaux. Il paraît ainsi acceptable d'imposer des souffrances extrêmes aux animaux dans les laboratoires et de sacrifier des millions de vies animales chaque année, pour autant que cela soit utile ne serait-ce qu'à quelques humains (cette "utilité" étant par ailleurs largement mise en doute, voir notamment les arguments scientifiques ici, là et là, et le travail de la Johns Hopkins University à ce sujet).
Le spécisme, tout autant que le sexisme et le racisme, constitue une discrimination inacceptable. C'est pourquoi GenevAnimaliste s'oppose à l'expérimentation animale et encourage le développement et le recours à des méthodes alternatives.
Des centaines de passants ont été interpelés par ce message fort, et nombre d'entre eux ont engagé la discussion avec les militants. Une pétition* a par ailleurs été signée et des tracts distribués.
*N'hésitez pas à signer et faire signer la pétition autour de vous! (attention, elle doit être renvoyée aux auteurs avant le 12 août 2012)
